Pour commencer, permettez-moi d'évoquer à titre d'illustration le cas d'une étudiante en master 2 de politique internationale à Sciences Po Bordeaux, en stage au Sénégal. Dès le début de la crise, son établissement lui a demandé de rentrer en France. Après avoir pris contact avec votre centre de crise, sa mère, désemparée, habitante de Haute-Savoie, a contacté mon équipe afin de savoir si les vols depuis Dakar étaient maintenus et comment effectuer le trajet entre Paris et la Haute-Savoie, les trains étant quasiment tous annulés. Elle ne savait pas non plus quel motif de déplacement dérogatoire indiquer sur l'attestation. Si j'ai bien compris, les étudiants en échange ou en stage de longue durée à l'étranger sont invités à rester dans le pays d'accueil, sauf ceux en fin de parcours universitaire. Ces derniers doivent suivre le même protocole que les Français qui souhaitent rentrer en France. Mais comment pourra-t-on soigner ceux qui resteront ?
Se pose également le cas des Français non-résidents dans les départements et territoires d'outre-mer (DOM-TOM) qui souhaitent rentrer en métropole. Cela pourrait sembler plus simple puisqu'ils sont déjà en France. Mais, en Polynésie française par exemple, le Haut-Commissariat de la République impose à tous les non-résidents de quitter le territoire, tout en annulant la plupart des vols avant la fermeture de l'aéroport, prévue le 28 mars. Il reste deux ou trois places sur les vols maintenus, pour 500 personnes en attente. Le gouvernement polynésien renvoie vers le Haut-Commissariat, le Haut-Commissariat vers le ministère de l'Europe et des affaires étrangères ; ce dernier explique qu'en France, la question est du ressort du ministère de l'intérieur ; le ministère de l'intérieur renvoie vers le ministère des outre-mer, qui demande de rappeler le lendemain ! La situation ne semble du ressort de personne.
Pouvez-vous nous indiquer quel est le protocole applicable au retour de nos étudiants en métropole ?