Je remercie tous les fonctionnaires qui travaillent nuit et jour sur ce dossier, comme l'a rappelé un article paru dans Le Monde d'hier. Je vous parle depuis ma circonscription, au Maroc, d'où 20 000 Français ont pu partir. Mais qu'en est-il de l'Algérie où près de 2 000 personnes seraient encore bloquées ? Pourquoi a-t-on pu organiser cent quarante vols entre le Maroc et la France, mais seulement un par jour depuis une semaine avec l'Algérie ?
Au Maroc, beaucoup de gens me sollicitent. Pourtant, à croire les chiffres de l'ambassade, seulement quelques dizaines de Français seraient encore présents ; c'est donc qu'il doit y en avoir beaucoup plus. Cela me conduit à rebondir sur une question déjà posée : comment pouvons-nous nous positionner par rapport aux différents acteurs – élus consulaires, chefs d'îlot, consulats, ambassades, centre de crise, etc. ? Il manque un « point focal » coordonnateur qui recueillerait nos appels, afin d'éviter l'engorgement des consulats. En effet, de nombreux députés de métropole nous sollicitent pour aider des habitants de leur circonscription bloqués à l'étranger.
Dans son interview récente, M. le Drian a demandé aux Français qui se trouvent à l'étranger de rester confinés là où ils sont. Mais cela pose la question des moyens sanitaires locaux, cette seconde vague risquant de se transformer en crise sociale et humanitaire pour les personnes qu'il faudra rapatrier.
Enfin, certains de nos compatriotes vivant à l'étranger suivent un protocole de soins qui nécessite l'acheminement de médicaments depuis la France. Or les livraisons ne fonctionnent plus et les transporteurs sollicités – DHL, La Poste, Chronopost, etc. – ne sont pas en mesure de répondre aux besoins de ces malades chroniques. Comment faire ?