Je vous salue depuis ma circonscription, en Espagne, où je réside. Je m'associe à l'hommage rendu au centre de crise et à tous ses agents. Avec les ambassades, comme certains d'entre vous, j'ai participé au retour de nos compatriotes – ce terme me semble plus approprié que celui de « rapatriement », largement diffusé et mal compris, ajoutant à la confusion et, parfois, au mécontentement des intéressés.
L'attitude de nos concitoyens vient parfois ajouter à la difficulté de gérer cette crise : si certains réagissent très bien et s'adaptent, sont coopératifs et reconnaissants, d'autres ont des comportements absolument exécrables comme j'ai pu le constater dans ma circonscription, au Portugal ou en Espagne, où il faut organiser le retour en France d'un très grand nombre d'entre eux. Certains considèrent que la France devrait prendre en charge leur retour alors qu'ils étaient en vacances et que les compagnies aériennes, Vueling par exemple, les ont remboursés ou ont délivré des avoirs. Ils ont refusé de monter dans les avions, qui sont repartis avec des taux de remplissage d'à peine 50 % – en tenant compte des barrières sanitaires !
Cela montre les limites de la générosité et de l'engagement des consulats, des ambassades et du centre de crise – en témoigne l'attitude de certains individus sur les réseaux sociaux. Je partage le constat de Michel Herbillon : les autorités diplomatiques se donnent sans compter, tout comme le centre de crise. Il faudra savoir leur rendre hommage : s'ils n'étaient pas aussi engagés, nos compatriotes seraient en droit de leur faire des reproches ; or ce n'est sincèrement pas le cas.
Pourrions-nous vous aider en améliorant notre coordination afin que nos questions ne vous parviennent pas de manière désordonnée ?
Comment coopérez-vous avec les autorités locales ? Je sais que certains aéroports ont été fermés et qu'il vous a été très compliqué de les faire rouvrir.