Intervention de Marielle de Sarnez

Réunion du mercredi 8 avril 2020 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

Grâce à vos multiples démarches et à l'action de votre ministère, notamment de son centre de crise, ainsi que du réseau français des ambassades et consulats, 151 000 Français présents à l'étranger ont pu être rapatriés depuis le 16 mars. Nous vous prions, monsieur le ministre, de transmettre à tous vos services les remerciements de notre commission. Restent 4 000 à 5 000 Français à rapatrier, dont certains sont encore bloqués sur deux paquebots.

Quelle stratégie le ministère a-t-il décidée pour les 3 à 3,5 millions de résidents et expatriés français, dont certains pourraient émettre le souhait d'être rapatriés ? Il faudra la définir pays par pays, et prêter une attention particulière aux étudiants, aux jeunes participant au programme vacances-travail (PVT) et aux travailleurs précaires.

Devant cette crise planétaire, la solidarité et la coopération sont une nécessité vitale. À ce titre, que pouvons-nous attendre de la réunion du Conseil de sécurité des nations unies, élargi à quinze membres, qui se tiendra – enfin – demain ?

L'Europe, continent le plus endeuillé par la pandémie, devra trouver la voie d'une solidarité plus forte et d'une meilleure coopération, notamment pour sortir de façon concertée du confinement en évitant toute reprise de l'épidémie, et apporter une réponse forte, unie, et probablement inédite, à la hauteur de la crise économique et sociale qu'elle traverse. Il lui faudra aussi trouver à l'avenir les moyens d'assurer son autonomie, notamment au regard des biens dits stratégiques – médicaments et matériels médicaux.

La solidarité devra également s'étendre au continent africain, qui est en danger. Notre aide, notamment par les couloirs humanitaires, en sera le marqueur. Il faudra enfin porter notre attention sur les régions les plus fragiles, alors que la pandémie aggrave les tensions dans les zones de crise et de guerre, telles que le Sahel, le Proche et le Moyen-Orient.

Cette crise sanitaire, économique et sociale aura des conséquences pour l'équilibre du monde. Il conviendra, le moment venu, d'en tirer les conséquences pour l'engagement de la France et de l'Europe dans le monde.

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