On peut saluer les initiatives européennes tout en restant lucide : l'Europe est incapable de dégager un intérêt commun. La situation actuelle fait en quelque sorte office de crash test : selon que les institutions européennes montreront leur efficacité, l'Union en sortira renforcée ou durablement affaiblie.
Parmi les réponses possibles à la crise, la capacité d'émettre directement et de façon mutualisée des titres de dette avait déjà été évoquée en 2009, sans connaître de suite. On évoque aussi cette possibilité pour la BCE. Ces initiatives seraient-elles soutenues par plusieurs pays européens ? Avons-nous des alliés pour instaurer une forme de protectionnisme européen de nature à favoriser une production industrielle souveraine ?
Enfin, des fonds de recherche européens auraient, dit-on, été débloqués très rapidement. Pourtant, une startup de la biotech qui a fait immédiatement sa demande attend toujours des nouvelles. Manifestement, entre les annonces et la mise en oeuvre, le décalage est important.