… mais il s'agit, vous le savez, d'un exercice pluriannuel, la plupart des conventions couvrant une période qui va jusqu'en 2019. Je vous demande de revoir votre copie en la matière pour permettre aux territoires d'être des acteurs majeurs de la transition énergétique. Il ne faudrait pas que Bercy donne le ton dans ce domaine ; c'est au ministère de la transition écologique et solidaire de le faire, d'où notre attention à tout ce qu'il peut faire.
Dans le domaine des transports, je vous donne acte de vouloir repenser les mobilités dans leur globalité, accorder la priorité aux transports du quotidien, privilégier la modernisation de l'existant et sortir de l'impasse budgétaire de 10 milliards d'euros que nous connaissons. Toutefois, j'aimerais que l'État central et l'État local accordent leurs violons. Prenons l'exemple de la ligne nouvelle Paris-Normandie, qui concerne une région que vous connaissez bien, monsieur le secrétaire d'État. Ce projet d'infrastructure, qui n'est ni un TGV ni une LGV, est important au regard des objectifs de fréquence et de régularité. Cependant, j'ai le sentiment que, pour l'instant, au lieu de chercher à sortir de l'impasse budgétaire et à passer dans cette nouvelle phase, on a toujours très envie, localement, de charger la barque, si je puis dire. J'ai un point très précis en tête : il est question d'investir plus de 1,5 milliard d'euros sur le tronçon d'environ 30 kilomètres entre Rouen et Yvetot pour gagner 4 minutes ! À entendre la ministre chargée des transports et les rapporteurs qui viennent de s'exprimer, je me dis qu'il faut accorder les violons et éviter les actes de ce genre, qui remettent en cause l'ensemble des mesures que vous avez prises. Faites en sorte que le Green Deal qui nous est promis par le ministre d'État ne devienne pas du greenwashing !