Les remontées de terrain que je reçois confirment que le dossier à remplir par les entreprises pour bénéficier de la garantie d'emprunt est complexe. La réalité est bien éloignée du discours officiel. Les chambres de commerce et d'industrie comme les chambres de métiers nous rapportent que les banques ne jouent pas le jeu et imposent des critères d'éligibilité supplémentaires ; de plus, concernant le report des échéances de prêts, le secteur bancaire applique des majorations de taux d'intérêt qui peuvent atteindre 14 % pour un report de six mois. Il faut à tout le moins encadrer les taux pour éviter tout dérapage.
Les entreprises sont très inquiètes : si elles accueillent très favorablement les mesures annoncées, 30 % d'entre elles craignent de ne pas se remettre de la crise. Nous devons anticiper si nous voulons permettre au plus grand nombre de reprendre leur activité dans les meilleures conditions.
J'appelle moi aussi votre attention sur le cas des mandataires sociaux, exclus du dispositif d'activité partielle mis en place.
J'appelle enfin à la création d'un plan de solidarité alimenté par les entreprises de vente par correspondance et les grandes surfaces pour aider le petit commerce, en grande difficulté.