Nous devons veiller à ce que les banques continuent à jouer, dans des conditions certes bien définies, leur rôle essentiel de prêteurs et de financeurs de l'économie.
Nous devons également faire preuve de vigilance à l'égard des marchés financiers, car il ne faudrait pas ajouter une crise financière à la crise économique que nous connaissons. Pour le moment, je ne suis pas favorable à une fermeture de la bourse, qui ne serait pas justifiée techniquement tant que les marchés fonctionnent, mais je me félicite que l'AMF ait décidé de suspendre les ventes à découvert afin de limiter la volatilité des cours.
Les premières décisions de la BCE, consistant à renforcer le quantitative easing (QE) ainsi qu'à prendre des mesures de financement direct des banques commerciales et des entreprises, vont dans le bon sens, même s'il aurait mieux valu qu'elles fussent prises plus tôt, avant que les marchés ne dévissent, comme l'avait demandé Bruno Le Maire. Mais dans l'ensemble, les banques centrales paraissent avoir tiré les leçons de la crise de 2008.