Vous nous présentez un deuxième PLFR. Le premier était bâti sur une durée de confinement d'un mois et un retour à la normale rapide. Celui-ci est également établi sur la base d'un retour rapide à l'économie antérieure et d'un surcroît de croissance aux trimestres suivants. Pensez-vous que cette situation est envisageable pour les semaines qui viennent, ou prévoyez-vous de nous présenter un autre PLFR d'ici à un mois, et encore d'autres par la suite ? N'aurait-il pas été plus judicieux de présenter directement un PLFR qui aille encore plus loin pour soutenir d'un seul coup notre économie, comme l'ont fait les Allemands ?
Les mesures qui sont prises doivent être immédiatement opérationnelles ; elles doivent pouvoir être mises en oeuvre facilement et rapidement. Or il y a eu du flou sur l'application des dispositifs du premier PLFR ; envisagez-vous de prendre en compte cette réalité et de les simplifier ?
La garantie de l'État aux prêts accordés par les banques – le PGE – est à ce jour de 90 %, mais un certain nombre de voix se font entendre pour qu'elle soit portée à 100 %, à l'instar de ce qui a été fait en Allemagne ; êtes-vous prêts à accepter cette évolution ?
Enfin, les critères d'éligibilité au fonds de solidarité sont actuellement trop restrictifs. Il y a des trous dans la raquette – en particulier le cas des mandataires sociaux, celui des entreprises en difficulté et la situation des professions libérales. Envisagez-vous de revoir drastiquement ces critères d'éligibilité ?