Permettez-moi tout d'abord de saluer, au nom du groupe Mouvement démocrate et apparentés, l'action du Gouvernement en général et votre engagement et celui de vos ministères en particulier. La crise actuelle est exceptionnelle et imprévisible ; elle appelle la mobilisation et le soutien sans faille de toute la nation pour sauver des vies mais aussi des emplois. Je salue toutes celles et tous ceux qui ont toujours contribué à l'économie de notre pays, et qui luttent dans certains cas pour leur survie – je pense notamment aux TPE, aux commerçants, aux artisans et aux professions libérales.
On ne peut raisonnablement pas ignorer les réponses fortes apportées dans ce deuxième PLFR, qui selon moi sont à la hauteur de l'enjeu. Je ne peux que saluer l'engagement de l'ensemble des parties prenantes, qui ont su réagir avec rapidité et efficacité par la mise en place d'un plan d'aide massif, que ce soit le fonds de solidarité, le PGE ou le chômage partiel. Au-delà de l'aspect strictement financier, c'est un message fort envoyé non seulement aux entreprises de notre pays, mais aussi à l'ensemble de nos concitoyens. La situation est grave, voire dramatique pour certains, et il convient d'apporter des solutions d'exception et adaptées. Lundi, le Président de la République a réaffirmé publiquement l'impérieuse nécessité de continuer à soutenir massivement notre économie, en allant encore plus loin pour ne laisser personne au bord du chemin. Parmi les mesures de ce deuxième PLFR, je tiens à saluer celles prises en faveur des entreprises fragiles ou en difficulté, avec notamment l'intervention du fonds de développement économique et social (FDES) et la prise en compte des entreprises en sauvegarde ; encore faut-il préciser ces points-là.
Concernant le PGE, les banques de dépôt étant des entreprises comme d'autres, je crains que certaines d'entre elles soient réticentes à prendre un risque, même si celui-ci n'est que de 10 %. Je rejoins ici ma collègue Véronique Louwagie : monsieur le ministre, ne pensez-vous pas que, pour suivre le cap tracé par le Président de la République, l'État doive garantir 100 % des prêts accordés aux entreprises délaissées par le réseau bancaire ?