Monsieur le Premier ministre, le 25 mars dernier sur le site même d'un Élément militaire de réanimation (EMR) déployé par le service de santé des armées à Mulhouse, le Président de la République a annoncé l'opération Résilience, opération militaire inédite dont l'objet est de soutenir les services publics et les Français dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection. Ce soutien prend aujourd'hui de nombreux visages : la mise en place d'un hôpital de campagne, le transfert des malades des régions les plus touchées vers celles qui disposent encore de moyens pour les accueillir, la mobilisation des services scientifiques des armées pour trouver des solutions alternatives et innovantes aux moyens de protection utilisés, sans oublier l'outre-mer puisque deux porte-hélicoptères amphibie ont été envoyés vers La Réunion et dans la zone Antilles-Guyane pour aider les autorités civiles. Cette opération s'ajoute aux missions traditionnelles que continuent d'exercer nos armées pour la protection du territoire et de nos concitoyens, à savoir la dissuasion nucléaire, la lutte contre le terrorisme avec l'opération Sentinelle, et à l'extérieur de nos frontières au Sahel et sur la zone Irak-Syrie avec les opérations Barkhane et Chammal. J'en profite d'ailleurs pour rendre un hommage appuyé à l'ensemble de nos militaires qui sont mobilisés sur tous les fronts et avoir une pensée aussi pour leurs familles qui sont inquiètes et souvent parfois touchées.
Jusqu'à quel niveau d'engagement les armées peuvent-elles être mobilisées ? Est-il envisagé d'aller au-delà d'actions purement sanitaires pour les étendre à des actions de solidarité ? Comment les armées, eu égard à leurs effectifs et leurs ressources, vont-elles pouvoir absorber ce surcroît d'activité, alors même que leur montée en puissance grâce à la loi de programmation militaire présentée par votre Gouvernement et que nous avons votée est échelonnée jusqu'en 2025 ?