Au moment où l'inquiétude étreint tout le pays, cette mission revêt une très grande importance car nous avons besoin d'informations permanentes, fiables et transparentes. En temps de crise, l'information se trouve en effet souvent lourdement concurrencée par la désinformation. En outre, il doit être clair pour tous les acteurs que cette mission est de contrôle, non de défiance. Elle doit nous permettre de faire aujourd'hui résistance ensemble pour faire, demain, résilience ensemble. Si le temps de l'évaluation de la gestion de la crise viendra, nous ne pouvons aujourd'hui que faire bloc.
Mairies, départements et régions doivent assurer un service public local minimum : comment pouvons-nous l'organiser ? Si certains le font merveilleusement bien, ce n'est pas le cas partout. Or le bien public local est celui des plus fragiles : il est le premier bien de ceux qui n'ont rien.
S'agissant, à l'autre bout de la chaîne, de l'échelon européen, comment mieux organiser, comme l'a demandé Marielle de Sarnez, la souveraineté européenne et celle des nations européennes en matière d'intérêts stratégiques vitaux, en particulier de production, dans les semaines qui viennent, du matériel nous permettant de lutter contre la crise sanitaire ?