Madame la ministre, pourriez-vous préciser la réponse que vous avez apportée à Sophie Auconie au sujet du port du masque par les personnels pénitentiaires auxquels je rends hommage ? Vous avez indiqué qu'ils étaient dotés de masques, mais existe-t-il une instruction pour qu'ils les portent ? Il nous est revenu qu'on leur demandait plutôt de ne pas les porter en raison de leur caractère anxiogène.
L'augmentation des violences intrafamiliales est incontestable. Vous avez évoqué dix cas d'éloignement depuis lundi dernier, mais la crise dure depuis plus longtemps. Quelles sont les mesures prises pour protéger les familles concernées ? Nous venons d'adopter une loi qui permet de placer certains conjoints violents sous bracelet anti-rapprochement lorsqu'ils donnent leur accord, mais ces bracelets ne sont pas disponibles. Quand pouvons-nous espérer en disposer ? Cela renforcerait le dispositif de protection des victimes.
Lorsqu'on vous a interrogée sur la position de la présidente de la CNIL concernant le tracking, vous avez répondu que vous entreteniez des liens très étroits avec Marie-Laure Denis. J'aimerais plutôt que vous nous disiez si, oui ou non, vous partagez sa position. En fait, vous ne prendrez pas la décision finale en la matière car, comme vous l'avez dit, il faudra qu'il y ait un débat au Parlement, mais, surtout, qu'il y ait un vote. C'est en tout cas ce que nous souhaitons pour des mesures qui pourraient être profondément attentatoires aux libertés individuelles quand bien même nous connaissons un contexte de crise particulier.
Si le tracking se fonde sur un dispositif volontaire, cela diminue considérablement sa portée, mais, si le dispositif devient obligatoire, cela pose un véritable problème de libertés publiques. Ajoutons que le tracking sans généralisation et répétition des tests n'aurait pas d'intérêt : il nous donnerait l'impression que nous sommes en sécurité, alors que ce ne serait pas le cas.