En Seine-Saint-Denis, les relations établies en toute transparence entre la préfecture et les élus sont très satisfaisantes, et les élus locaux comme les députés peuvent se réjouir de la qualité du travail que chacun, dans son propre rôle, a accompli.
Hier, le conseil des ministres a mis fin aux fonctions du directeur de l'ARS du Grand Est, dont les propos, très discutables, avaient semé le trouble dans la région. C'est dans ce contexte que je souhaite revenir sur les déclarations du préfet de police Lallement, que vous avez déjà évoquées. Les attaques personnelles ne font pas partie de nos habitudes, mais trop, c'est trop ! Les propos de M. Lallement sont absolument inqualifiables : selon lui, les personnes placées en réanimation se trouvent dans cette situation parce qu'elles n'ont pas respecté le confinement. Dans le même élan, il aurait pu parler de sanction divine frappant ceux qui ont péché ! Cette déclaration a profondément choqué les Français, en particulier la communauté médicale, compte tenu du taux élevé de mortalité en réanimation.
De nombreux médecins travaillant dans ces services ont réclamé la démission du préfet de police. Quand on vit une telle crise – une « guerre », selon le mot du Président de la République –, on ne peut accepter que des hauts fonctionnaires tirent dans le dos de ceux dont l'effort bénéficie à toute la nation – les médecins et les personnels soignants, en premier lieu, mais aussi les policiers et les services préfectoraux. D'autant que M. Lallement est un multirécidiviste : ce n'est pas la première fois qu'il tient des propos éloignés de notre conception d'une police républicaine. Allez-vous, dans les mois à venir, rester aussi discrets s'agissant d'une autorité qui, de toute évidence, n'est pas à sa place ?