La CIMADE et Médecins du monde ont exprimé une forte inquiétude à propos de Mayotte, où 84 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, 30 % n'a pas accès à l'eau courante et où 40 % des logements ne sont pas conformes aux normes en vigueur en Europe, rendant le respect du confinement et des gestes barrières pratiquement impossible pour beaucoup. Les acteurs locaux estiment que 150 points d'eau devraient être mis en place pour assurer un accès à l'eau. Or, il semblerait que la préfecture n'en ait réalisé qu'une dizaine : où en êtes-vous sur cette question ?
Mayotte souffre par ailleurs d'un manque criant d'équipements. Le Défenseur des droits note que le territoire ne compte que 1,6 lit pour 100 habitants contre 6 en métropole. Que comptez-vous faire alors que l'épidémie de dengue qui sévit depuis plusieurs mois suscite déjà une inquiétude très forte ?
Nombre d'habitants craignent le manque de nourriture plus que le coronavirus lui-même, du fait notamment de la fin de l'économie informelle, les grandes surfaces étant trop chères pour une grande partie de la population. Quant à l'aide alimentaire, tous les étrangers en situation irrégulière en sont exclus de fait. Que comptez-vous faire sur ce point ?
Les 200 000 masques livrés à La Réunion le 24 mars étaient tous moisis : comment cela se fait-il ? Pouvez-vous faire la lumière sur cette question ?
Enfin, pourquoi avez-vous fait appel de la décision du tribunal administratif de Basse-Terre qui obligeait le centre hospitalier et l'ARS à commander les doses nécessaires au traitement de l'épidémie de Covid-19 et les tests de dépistage en nombre suffisant ?