La Réunion n'a, à ce jour, connu aucun décès lié au coronavirus ; néanmoins, 400 personnes environ sont touchées et on dénombre plus de 3 000 cas contacts. Cette situation favorable est sans doute le résultat du confinement préventif. Le nombre limité de places en réanimation et l'insularité imposent une grande vigilance. De nombreux problèmes persistent : la pénurie de masques et d'équipements de protection, même dans les lieux où sont soignées les personnes les plus fragiles, et des masques moisis distribués aux soignants, qui connaissent des risques plus importants que le reste de la population. Pouvez-vous nous assurer que tous les soignants disposent désormais des masques et du matériel nécessaires ? Vous avez cité des chiffres dans l'absolu, mais nous devons impérativement savoir si tous les soignants sont correctement équipés.
En outre, les tests ne sont pas suffisamment nombreux pour permettre une sortie de confinement sécurisée ; qu'en sera-t-il demain dans les territoires d'outre-mer ? Étant donnée la crise que traversent les CHU et les personnels, soutiendrez-vous la demande formulée par tous les élus d'une révision de l'indice de correction géographique des coûts ? Enfin, quels dispositifs prévoyez-vous pour prévenir une catastrophe économique ? Le tissu d'entreprises est constitué de TPE très fragiles financièrement ; peu sont à jour du paiement de leurs dettes : elles ne sont pas éligibles aux prêts garantis par l'État ; or les banques ne jouent pas le jeu. Il faut agir à leur endroit, ou imaginer un dispositif spécifique pour l'économie ultramarine.