Un dépistage PCR massif est essentiel pour préparer le déconfinement dans les meilleures conditions sanitaires et éviter au maximum une deuxième vague épidémique. Les pays fortement touchés au départ et ayant réalisé un dépistage massif, comme la Corée du Sud, ont réussi à réduire de manière très rapide l'épidémie sans mesure de confinement drastique. Malheureusement, en France, nous n'avons ni pu ni voulu faire ce choix en début de crise. Nous avons même limité le nombre de tests dans les EHPAD, au coeur de la crise, alors même que le virus y circulait.
Le dépistage massif étant incontournable dans le cadre du déconfinement, j'espère qu'on ne fera pas comme pour les masques : qu'étant dans l'incapacité de tester massivement, on ne nous dira pas que c'est inutile… Les Français ne l'accepteraient pas une seconde fois.
Le ministre des solidarités et de la santé semble indiquer que seuls les cas symptomatiques seront dépistés. Quid alors de tous les cas asymptomatiques, qui, selon la littérature, je crois, sont de l'ordre de 30 % ? N'encourent-ils pas un risque de nouvelle contamination ? Les symptômes du Covid sont très différents d'un individu à l'autre, tant dans la forme que dans l'intensité : pas de toux mais un peu de fièvre, pas de fièvre mais un léger essoufflement, des diarrhées. Quels symptômes retenir pour le dépistage, comment informer les Français, à partir de quel ressenti ?
Enfin, vous avez évoqué 100 000 tests. S'agit-il de ce qui est nécessaire d'un point de vue sanitaire ou de ce que nous sommes matériellement en capacité de faire ?