Avec Paul Molac, et au nom du groupe Libertés et territoires, je voudrais dire plusieurs choses.
D'abord, chaque fois que le Parlement est malmené, c'est la démocratie qui est malmenée. Ces propos, chacun pourrait les tenir, et ils ne sont pas dirigés contre vous, monsieur le secrétaire d'État : Laurence Vichnievsky expliquait tout à l'heure à mots couverts que, lorsqu'on touche aux libertés individuelles, l'absence de la garde des sceaux pose problème. Nous sommes à un moment crucial.
Mes chers collègues, je tiens à remercier Richard Ferrand, car lui nous fait au moins l'honneur de présider, ce qui appellerait peut-être un certain parallélisme des formes. Au moment où le Parlement doit s'exprimer sur une situation exceptionnelle, je me rappelle le débat sur l'état d'urgence qui a suivi les attentats de 2015 : le Premier ministre était alors présent, le ministre de l'intérieur également. De telles périodes représentent des moments d'exception qui ne souffrent pas que l'on ouvre, par exemple, les travaux de l'Assemblée nationale le vendredi 8 mai.