Il faut reconnaître qu'une ordonnance qui permet de prolonger ainsi la détention sans que le détenu puisse s'expliquer avec l'appui de son avocat choque profondément notre conception de l'État de droit. Certes, les circonstances étaient exceptionnelles, mais convenez, madame la ministre, qu'il est urgent que cette affaire s'arrête. On ne peut pas mettre ainsi la justice à l'arrêt : il faut qu'elle redémarre. Je suis étonnée que, à un moment où tout le monde utilise la visioconférence, il n'ait pas été possible d'y recourir pour que ces personnes puissent s'expliquer devant un magistrat !