Il vise à régulariser les travailleuses et les travailleurs sans papiers. Ce sont des gens qui travaillent, qui oeuvrent à la création de richesses dans notre pays, qui souvent payent des impôts et acquittent des cotisations sociales. La seule différence avec les travailleurs français, c'est qu'ils n'ont pas de papiers, et nous défendons avec constance l'idée selon laquelle leur situation devrait être régularisée.
Dans le contexte actuel, cette régularisation est encore plus nécessaire. On entend souvent objecter qu'elle créerait un appel d'air, mais avec la fermeture des frontières, cet argument devient évidemment caduc. Par ailleurs, les travailleurs sans papiers ont formé une large part de ce que nous avons appelé les travailleurs de deuxième ligne pendant le confinement. Ils ont continué à faire fonctionner l'économie, en prenant des risques sanitaires évidemment plus importants que les autres salariés car, n'ayant pas de papiers, ils ne bénéficient pas des mêmes protections sanitaires.
La régularisation de ces travailleurs se justifie donc par des raisons sanitaires et humanitaires, mais également sociales. En effet, elle leur permettrait de combattre pour leurs droits dans les entreprises, comme les autres travailleurs. Cela empêcherait certains chefs d'entreprise, notamment dans la sous-traitance et l'intérim, de profiter d'une situation de dumping interne pour diminuer le niveau de vie de tous les salariés.
Dans cette période, nous vous demandons de régulariser toute personne sans papiers prouvant qu'elle a un emploi dans ce pays.