Comprenons-nous bien, monsieur le ministre : je ne vous accuse assurément pas, ni qui que ce soit au sein de la majorité, de dédain envers les Corses. Si vous voulez que je vous en donne acte, je le fais très volontiers. Entendez plutôt ce que j'ai effectivement dit. Ce n'est pas à vous que je vais apprendre que ce qui est en jeu n'est pas simplement une particularité territoriale.
Ce que je rejette, c'est la différenciation comme principe constitutionnel, que votre majorité avait l'intention d'instituer – si ce n'est plus le cas, tant mieux ! S'il s'agit simplement de mettre en oeuvre les dispositions dans chaque département en lien avec les autorités locales et compte tenu des circonstances locales, je signe !
Quoi qu'il en soit, le cas de la Corse est fondamentalement différent. Mon groupe a pris position en faveur de l'application en Corse de l'article 74 de la Constitution, donnant une autorité particulière au congrès du territoire, comme en Nouvelle-Calédonie ou en Polynésie française, laquelle n'est pas moins française depuis qu'elle est concernée par cet article. Il y a bien, en toutes circonstances, une spécificité du territoire de la Corse.