Cet amendement d'Éric Ciotti vise à combler une faille du texte, lequel prolonge l'état d'urgence sanitaire à la suite du plan de déconfinement censé être mis en oeuvre à partir de lundi alors que, à cette date, la circulation restera libre à l'intérieur de l'espace Schengen. Ainsi, des nationaux issus de pays qui ne suivraient pas le même plan, ce qui est bien normal dans un domaine relevant de la souveraineté nationale, pourraient entrer sur notre territoire sans vrai motif. C'est la conséquence de notre absence de position claire s'agissant des frontières. Certains de nos voisins européens, par exemple l'Allemagne, ont décidé non de fermer leurs frontières, mais de restreindre l'accès à leur territoire aux seules personnes qui ont véritablement intérêt à s'y rendre.
Si nous voulons réussir le déconfinement et ne plus avoir besoin de prolonger l'état d'urgence sanitaire, nous devons prendre des mesures dans ce domaine. L'amendement tend donc à limiter l'accès au territoire national aux nationaux, aux résidents, aux travailleurs transfrontaliers et à ceux qui ont un intérêt particulier, une raison exceptionnelle, mais justifiée, d'y venir. Cela permettrait de limiter la propagation du virus et de réduire les effets d'une deuxième vague. Je vous invite donc à adopter cet amendement dans l'enthousiasme et la bonne humeur qui nous caractérisent.