En résumé, « si le microbe circule, c'est de votre faute ». Non, ce n'est pas de leur faute et il faut arrêter de les mettre en cause sans cesse.
Deuxième principe, la réquisition. Lorsque nous l'avons interpellé au sujet de l'entreprise Luxfer, qui produit des bouteilles permettant de transporter de l'oxygène médial dans les meilleures conditions techniques en Europe – c'est la seule usine à savoir le faire – , en lui enjoignant de la nationaliser – cela ne coûterait pas un euro – Bruno Le Maire nous a répondu qu'il ne maîtrisait pas le dossier. Il devrait : il faut nationaliser Luxfer et Famar.
Qu'avez-vous réquisitionné ? Nous voudrions bien le savoir ! Ce n'est pas la réquisition des masques que nous demandons ; les entreprises qui les fabriquent se sont auto-réquisitionnées de même que certains entrepreneurs de l'industrie textile ont décidé de leur propre chef de réorienter leur production. Nous voudrions que toute l'industrie textile soit réquisitionnée afin que nous soyons capables de faire aussi bien que le Maroc, qui produit cinq millions de masques par jour, et dispensés de faire la danse du ventre sur les tarmacs des aéroports chinois, où, paraît-il, l'on se dispute pour savoir qui récupérera le stock.
La France est humiliée, alors qu'elle a les moyens de faire sans avoir à demander la permission à qui que ce soit. Oui, c'est humiliant d'aller demander aux autres dans de telles conditions.
Ce qu'il manque, ce qui nous fâche le plus, ce sont les mesures sociales. Bien sûr, des mesures sont prises, personne ne dira le contraire – ce ne serait pas vrai.