Je voudrais rebondir sur les propos de M. le ministre, qui souligne l'importance de respecter les acteurs de la démocratie et du Parlement. À mon sens, cela implique que le Gouvernement respecte les parlementaires. Je ne reviendrai pas sur votre choix de légiférer par ordonnances ; en revanche, je veux évoquer les conditions du débat. Nous avons appris hier que le Gouvernement avait déposé, une demi-heure avant l'heure limite, dix-huit amendements, qui s'avèrent être de suppression. Ils seront discutés en premier et leur adoption fera tomber les autres amendements portant sur les dispositions concernées. Et nous ne disposons pas du temps nécessaire pour sous-amender les amendements destinés à inscrire dans le texte même les dispositions qui auraient dû faire l'objet d'ordonnances. Ce geste constitue une première marque de mépris du Parlement et une preuve des très mauvaises conditions de travail qui nous échoient. Or, en regardant l'application Eloi, je viens de constater que le Gouvernement a déposé à l'instant deux nouveaux amendements à l'article 1er, relatifs aux laboratoires d'analyse médicales et à un autre sujet, qui m'échappe.
Excusez-moi, monsieur le ministre, mais vous êtes chargé des relations avec le Parlement : défendez-le un tout petit peu, n'adoptez pas systématiquement la position du Gouvernement – respectez ce que nous sommes.