Nous proposons à la majorité et au Gouvernement une autre solution, en fixant à trois mois la période d'habilitation. Cela permettrait de ne pas aller trop loin et un tel délai serait de surcroît conforme à la pratique gouvernementale.
En effet, on pourrait dire, si l'on était un peu rosse, que la gestion de la crise par le Gouvernement est faite de tâtonnements et de tergiversations. Nous voulons bien admettre que le Gouvernement ajuste ses politiques au fil de l'eau, mais, en l'occurrence, il le fait par paliers. Eh bien, laissons-lui trois mois pour travailler !
Si nous admettons qu'il y a urgence, nous souhaitons qu'une fois l'état d'urgence levé, le Parlement reprenne ses droits et que ce soit à nous de légiférer. Tel est l'objet du présent amendement.