L'Institut français du pétrole Énergies nouvelles contribue activement à la réflexion sur les modalités de la transition vers un monde décarboné. Cette transition ? nous la souhaitons autant que vous ? mais nous savons que le chemin à parcourir est long.
Votre amendement suppose de multiplier par dix les crédits de l'ANSES et des autres partenaires que vous citez, ce qui nous semble excessif au vu de demandes budgétaires que ni les rapporteurs spéciaux ni le Gouvernement, je crois, n'ont reçues.
Certes, l'IFP Énergies nouvelles coopère avec Total sur certains projets, mais cela ne signifie pas qu'il s'agit d'un centre de recherche cofinancé par une entreprise, même s'il s'appuie sur la réalité concrète des industriels utilisant ces techniques.
Je rappelle également que l'Institut français du pétrole travaille à la réduction de l'empreinte environnementale des activités d'exploration, de production et de raffinage à travers le développement de procédés de transformation des hydrocarbures en carburants respectant les spécifications environnementales – par exemple, par le biais d'une réduction de la teneur en soufre. Il contribue également à développer des techniques d'optimisation de la gestion de la ressource en eau sur les lieux de raffinage et d'extraction. Il permet aussi de développer des catalyseurs optimisés favorisant la réduction des consommations d'énergie.
À l'échelle européenne, dans le cadre du projet Horizon 2020, l'IFPEN est parvenu à faire aboutir quatorze projets – avec un taux de succès de 48 % – portant sur les transports autonomes, les biocarburants, les géosciences ou les nanotechnologies, autant de choses qui vous montrent que cet institut – dont la dénomination ne comporte pas seulement le pétrole, mais aussi les énergies nouvelles – contribue pleinement à la réalisation de la transition énergétique, que nous appelons tous de nos voeux.