Le Gouvernement est tout à fait conscient de l'importance de la diffusion de la culture scientifique et technologique dans la société. De même, les régions sont engagées de façon importante dans le financement de cette politique d'édification intellectuelle collective.
La totalité des sommes versées par le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation au service de la culture scientifique ne se résume pas aux plus de 110 millions d'euros inscrits dans le PLF pour 2018. Les seize organismes de recherche sous la tutelle de mon ministère ainsi que l'ensemble des universités participent à la diffusion de la culture scientifique et technologique, que ce soit en les finançant – pour les plus gros organismes, en y consacrant entre 1 et 2 millions par an – ou, pour les chercheurs et enseignants-chercheurs mais aussi l'ensemble des personnels des établissements de recherche et d'enseignement supérieur, en donnant de leur temps pour transmettre ce goût des sciences et des technologies.
Diminuer le budget de la recherche duale, cela signifie – comme je vous l'ai dit tout à l'heure – diminuer le budget du CNES, l'un des acteurs principaux de la diffusion de la culture scientifique et technologique, notamment à travers les images de l'espace, très largement utilisées pour donner aux enfants et aux jeunes le goût des sciences – nous avons pu le constater encore en suivant Thomas Pesquet.
De la même façon, une grande partie des travaux de recherche du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives – par exemple dans le domaine de la santé, de la médecine régénérative – participe aussi de l'attractivité des filières scientifiques et technologiques.
Pour l'ensemble de ces raisons, l'avis du Gouvernement est donc défavorable.