Le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation consacre des moyens importants – directement au sein du ministère et non au travers de ses organismes de recherche – au traitement de la question de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Ainsi, en 2017, 74 500 euros de programmes spécifiques ont permis de soutenir l'enquête nationale Violences et rapports de genre, dite VIRAGE, de l'INED – Institut national d'études démographiques – , pour un montant de 29 500 euros ; de participer au colloque scientifique sur les violences sexistes et sexuelles, qui se tiendra le 4 décembre prochain, à hauteur de 17 000 euros ; ou enfin de soutenir les associations d'études de genre, à hauteur de 28 000 euros.
Depuis 2012, le CNRS est autorisé, fait exceptionnel, à procéder à des recrutements fléchés sur les études de genre, afin d'augmenter encore le potentiel de la centaine de laboratoires travaillant sur ce sujet. Au sein de l'enveloppe de 25 millions d'euros qui alimentera les crédits de base des laboratoires, j'ai souhaité que près de 5 millions d'euros soient dédiés au financement de la recherche dans les sciences humaines et sociales, qui contient l'intégralité ou la quasi-intégralité de la recherche sur les études de genre.
Au regard de l'actualité très récente et du combat permanent pour affirmer une égalité réelle entre les femmes et les hommes, je ne doute pas que de très nombreux programmes de recherche du CNRS concerneront ces questions importantes et seront financés grâce à l'action de ce gouvernement. Dans ces conditions, je vous propose de bien vouloir retirer votre amendement ; à défaut, l'avis du Gouvernement est défavorable.