Nous revenons sur l'état des logements universitaires, point qui nous tient très à coeur et sur lequel nous vous avons déjà interrogée plusieurs fois, madame la ministre. Le fait de permettre aux étudiants, notamment aux boursiers du Gouvernement français, d'accéder à un logement est l'une des expressions les plus concrètes de l'égalité des chances républicaine en France. Malheureusement, cette prérogative républicaine est compromise par l'état de délabrement de certaines cités universitaires.
Disposer d'un logement est évidemment une nécessité pour étudier. Or vivre dans une chambre qui ne fait parfois que 9 à 12 mètres carrés est un défi difficile, voire impossible à relever si l'on doit faire face à un mobilier délabré, à des murs mal ou non isolés, à des peintures dégradées et à des punaises de lit. Pour en avoir souvent vu dans les quartiers dans lesquels j'ai travaillé, je peux témoigner de l'enfer que représente le fait de vivre en présence de punaises de lit : vous ne pouvez plus dormir ; ces insectes sont capables de survivre deux ans sans s'alimenter en sang et peuvent donc rester très longtemps dans votre logement.
Nous demandons de nouveau que le Gouvernement remette au Parlement un rapport faisant le point sur l'état de délabrement de certaines cités universitaires françaises et sur ses conséquences néfastes sur les conditions d'étude. Cela constituerait selon nous un point d'appui important permettant de mieux cibler les politiques que nous pourrions mettre en place dans ce domaine.