Adopter ces sous-amendements reviendrait donc de fait à pérenniser la situation actuelle et à enlever tout caractère opératoire au dispositif.
Tous les accords de branche ont été conclus pour faire face à des circonstances normales d'exercice de l'activité économique. Or nous ne sommes pas dans de telles circonstances. C'est pourquoi nous avons besoin de ce dispositif, qui vise à permettre de maintenir dans l'emploi un certain nombre de salariés, dans le cadre, j'insiste, d'un accord d'entreprise. Dans le cadre de ce dispositif dérogatoire et temporaire, la règle de la primauté de l'accord de branche ferait obstacle à des accords d'entreprise prévoyant des règles plus adaptées aux besoins du terrain. Si, par exemple, certains accords de branche maintiennent un délai de carence entre deux contrats successifs, la nécessité de pourvoir immédiatement à un poste dans un contexte de gestion de crise et de reprise d'activité pourrait justifier qu'un accord d'entreprise prévoie de ne pas appliquer de délai de carence.
C'est pourquoi ce dispositif est nécessaire et nous sommes défavorables aux sous-amendements.