De fait, les accords de branche préexistants s'appliquent, dans un contexte bien différent de celui dans lequel ils ont été conçus. La situation de crise demande pourtant de la réactivité. Vous parliez de chantage à l'emploi, monsieur Maire. Or les employeurs mais aussi l'État, grâce aux dispositifs que nous avons prolongés hier, s'efforcent justement de maintenir les compétences dans les entreprises. Chacun ne pourra pas agir à sa guise, monsieur Dharréville : il faudra se conformer à l'accord d'entreprise.
Le Gouvernement ne remet pas en cause le principe des accords de branche. Toutefois, dans la période que nous traversons, nous devons permettre aux entreprises de conclure des accords de façon agile, sans quoi les salariés se trouveront pénalisés. Voilà pourquoi nous sommes attachés à la mesure que nous proposons et défavorables à vos sous-amendements. J'entends la logique que vous défendez et je la partage. Cependant, la tension et les contraintes sont actuellement si fortes que les chefs d'entreprise doivent pouvoir réagir rapidement, avec les salariés. C'est pourquoi il y aura des accords d'entreprise, et la mesure que nous proposons s'inscrit dans ce cadre.