Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, la mission « Aide publique au développement » – APD – , que je vous présente aujourd'hui, est un instrument majeur de la politique étrangère définie par le Président de la République, sur lequel nous entendons mettre en oeuvre ses engagements : elle nous donne une capacité d'action concrète, sur le terrain, au service de nos objectifs non seulement de gestion globale des crises, mais aussi de protection des biens communs comme le climat, l'éducation ou la santé.
La France figure toujours en 2017 parmi les acteurs majeurs du développement sur la scène internationale. Cependant, notre rang est remis en question, en raison d'une baisse continue de nos moyens depuis 2010. Il faut donc inverser la tendance. C'est le sens de la décision du Président de la République, conforme à son engagement de campagne, de porter l'ensemble de l'aide publique au développement de 0,38 % à 0,55 % de la richesse nationale d'ici 2022. Cette évolution représente une progression de 8,5 milliards d'euros en 2016 à presque 15 milliards d'euros à la fin du quinquennat.
Avec près de 2,7 milliards d'euros, le budget de cette mission représente 38 % du total de l'aide publique au développement française. Sur ce montant, 961 millions d'euros sont gérés par le ministère de l'économie et des finances. La part qui relève de mon ministère s'élève quant à elle à 1,7 milliard d'euros de crédits de paiement : elle progresse de 119 millions d'euros par rapport à 2017.
Notre APD, qui répond à une vision stratégique, marque des priorités clairement définies. La première, qui est d'ordre géographique, se traduit par l'intervention, en particulier, dans les dix-sept pays pauvres auxquels la France entend donner une priorité. Notre aide répond à des priorités thématiques, dont la première est l'aide humanitaire, qui était depuis plusieurs années le parent pauvre de notre aide publique au développement.