Je sais que cela pourra paraître baroque, mais, pour la première fois, je vais présenter une demande de rapport. Il faut dire que le texte que nous examinons est lui-même un peu baroque, ce qui fait que les parlementaires disposent de peu de points d'accroche pour soulever les questions qui leur paraissent particulièrement importantes. En l'occurrence, il s'agit de la situation des artistes, plus particulièrement de celle des intermittents du spectacle. Plusieurs milliers de personnes sont aujourd'hui concernées par ce que l'on appelle des jours de franchise, à savoir que s'ils ont beaucoup travaillé et accumulé un certain nombre d'heures, ils ne peuvent pas bénéficier de l'assurance chômage. En ce moment, ils ne peuvent percevoir ni l'assurance chômage pour laquelle ils ont pourtant cotisé ni le bénéfice de la continuité de leur travail, puisque, chacun le sait, tous les théâtres, salles de spectacle et festivals sont à l'arrêt. C'est donc une double peine pour des gens qui ont particulièrement travaillé et ne demanderaient qu'à travailler.
Cette demande de rapport vise à appeler l'attention sur ce problème, que le Gouvernement connaît et à la résolution duquel il s'est engagé auprès des artistes et des intermittents du spectacle. Nombre de collègues ont cosigné cet amendent. Je pense qu'il serait important d'envoyer tous ensemble un message fort aux milliers d'artistes que compte notre pays.