Je pense en particulier aux départements français d'Amérique et de l'Océan indien.
Je ne reviendrai pas sur les échanges que nous avons eus en commission élargie sur la mission « Aide publique au développement ». Je me bornerai à une très brève synthèse : après cinq années d'un important reflux de notre APD, qui nous éloignait, d'année en année, de nos engagements internationaux et de nos obligations morales de solidarité à l'égard des peuples amis, il est enfin mis un terme à la dégringolade, sans pour autant ni relancer notre APD, ni inscrire le budget dans la trajectoire voulue par le Président de la République.
Le décrochage de la France par rapport à nos principaux partenaires, en particulier européens, l'impossibilité matérielle d'atteindre nos objectifs affichés et nos manquements à notre devoir de solidarité à l'égard de peuples amis, souvent francophones, sont-ils tout juste stabilisés ? La progression modérée des crédits budgétaires masque, en fait, une quasi-stabilité en euros constants, en particulier en ce qui concerne l'aide bilatérale. La seule priorité réelle de la mission, qui est traduite budgétairement, est l'augmentation de l'aide multilatérale pour environ 100 millions d'euros à travers nos transferts communautaires.
Avec une progression de 100 millions d'euros des crédits de paiement et de 480 millions d'euros des autorisations d'engagement, alors qu'il faudrait une progression de 1,2 milliard supplémentaires au minimum tous les ans, il est matériellement impossible de pouvoir atteindre une APD représentant 0,55 % de notre revenu national brut – RNB.