Ce résultat vous a déplu, voilà tout. Je le comprends, car il n'entrait pas dans votre plan ; vous vous êtes heurtés à la décision de notre assemblée, qui établissait le respect des consultations inscrites dans la loi, puisque tel était l'objet de ces amendements.
Monsieur le ministre, votre argument ne tient pas la route. Il y a des instances parfaitement capables de comprendre la situation dont vous faites état et de se réunir dans l'urgence si vous le leur demandez. Vous n'auriez qu'à invoquer les mêmes raisons que vous nous avez données, la nécessité de faire face à un besoin. Le Conseil d'État ne vous a pas applaudis : il s'est borné à ne pas vous dissuader, ce qui n'est pas la même chose. En dernier lieu, cela me conforte dans l'idée que vous voulez vous affranchir de tout, discuter avec dégun, rendre des comptes à dégun, comme nous disons à Marseille, c'est-à-dire à personne. C'est cela, la vérité. Vous ne nous demandez pas seulement de nous dessaisir, mais de dessaisir les autres. C'est pourquoi nous devons maintenir notre décision : ces dispositions ne contrarieront pas celles que vous souhaitez prendre.