La crise sanitaire n'est pas terminée, le virus est toujours là mais les Français s'interrogent sur les réponses pendant et après la crise du covid-19 pour améliorer la sécurité sanitaire.
Il faudra sans doute distinguer plusieurs périodes dans la crise : entre septembre et décembre 2019, le virus se propage en Chine ; entre janvier et mars 2020, l'épidémie se profile chez nous et plus fortement encore dans des pays européens qui nous entourent ; entre mars et aujourd'hui, l'épidémie se répand partout dans le monde.
L'évaluation que s'apprête à effectuer l'OMS nous permettra, espérons-le, d'y voir plus clair sur le début de l'épidémie en Asie. Les enquêtes parlementaires en France nous permettront également de démêler le vrai du faux sur les masques, les tests, la chronologie des événements et les décisions prises, mais le manque d'anticipation vient à l'esprit.
La crise est inédite par son ampleur et sa nature, mais ce n'est pas la première épidémie à laquelle nous sommes confrontés. Je ne parviens pas à comprendre qu'à partir de ce qui se passait en Chine fin 2019 et de ce que nous avions déjà connu dans les dix dernières années, aucune alerte n'ait été donnée.
Sommes-nous représentés à l'OMS ? Que nous disait le réseau diplomatique ? Existe-t-il des notes ou des rapports nous alertant du danger imminent ?
Pour l'après-crise, ma question est simple dans sa formulation, mais elle appelle sans doute une réponse complexe. On l'a compris, la sécurité sanitaire repose sur la souveraineté sanitaire, qui permet de ne pas manquer de médicaments, de ne pas dépendre d'un seul pays pour les masques, les blouses, les gants, les tests ou les vaccins. Nous avons bien compris la leçon. Comment comptez-vous garantir la sécurité et la souveraineté sanitaires ? Quelles productions seront relocalisées en France ? Qu'en est-il du vaccin et de sa mise en oeuvre, sur lesquels les Français attendent des réponses ?