Je voudrais revenir sur l'aide exceptionnelle de solidarité qui vient d'être versée aux allocataires de minima sociaux et aux bénéficiaires des aides personnelles au logement. Cette aide laisse de côté certaines personnes : les demandeurs d'emplois non indemnisés, les autoentrepreneurs, les étudiants salariés, les salariés ayant épuisé leurs droits ou encore les jeunes de moins de vingt-cinq ans qui n'ont pas droit au RSA – revenu de solidarité active – , mais dont j'apprends à l'instant que l'aide pourrait leur être versée au mois de juin.
Nous pensons qu'il convient de consolider dans le temps cette succession de mesures – au moins jusqu'à la fin de l'année, car la crise durera plusieurs mois – par la constitution d'un fonds d'aide exceptionnel, et de l'élargir au public qui n'est pas encore concerné par l'aide exceptionnelle de solidarité. C'est une proposition que nous avançons.
Ce fonds d'aide exceptionnel, qui permettrait de verser chaque mois une somme aux allocataires, devra être formalisé de manière à ne pas reposer sur des décisions ponctuelles. Il devra également être financé car, si nous voulons que cette mesure dure à moyen voire à long terme, il faut des sous !
Pensez-vous vraiment que vous échapperez à l'instauration d'une contribution des Français les plus riches ? Tous les experts le disent : il faudra en passer par là. Nous proposons donc une contribution tout aussi exceptionnelle de 0,5 % à laquelle seraient assujettis les 1 % de Français qui disposent de 16 % du patrimoine national. Ce n'est pas la mer à boire.