Vous avez rappelé, monsieur le député, les engagements du Président de la République. Sur ce point, je maintiens ce que j'ai dit dans mon propos introductif. J'ai été chargé par le Premier ministre d'établir une trajectoire budgétaire permettant d'atteindre les 0,55 % en 2022, et j'entends bien qu'elle débute dès 2019. Car il est exact que, si ce n'était pas le cas, le saut quantitatif à effectuer serait beaucoup trop grand. Je le dis à l'intention de tous les orateurs qui sont intervenus à ce sujet. C'est dès 2019 qu'il faudra passer à la vitesse supérieure. Il y en a déjà des signes dans le budget pour 2018, mais il faudra accroître significativement l'effort, selon une trajectoire que je serai amené à communiquer aux commissions concernées dès qu'elle sera validée par le Gouvernement et par le Président de la République.
Le Président de la République a formulé cet engagement de manière très solennelle devant l'Assemblée générale des Nations unies. Chacun ici est donc fondé à y voir un engagement fort.
Je pourrais ajouter trois observations. Tout d'abord, il faut prévoir plus de dons que de prêts, soit plus de bilatéral que de multilatéral, et confier aux ONG une part plus importante que ce qui est le cas actuellement. Par ailleurs, malgré la diminution que nous avons connue au cours des dernières années, la France reste non pas le douzième mais le cinquième pays dans le domaine de l'aide publique au développement. Il faut le rappeler de temps en temps, même si nous considérons que c'est encore insuffisant. Enfin, je suis tout à fait d'accord avec vous, monsieur le député, pour considérer qu'un effort complémentaire très significatif suppose aussi une bonne maîtrise du pilotage. Nous travaillons également sur cette hypothèse.