Intervention de Sylvain Waserman

Séance en hémicycle du vendredi 10 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Waserman :

Monsieur le ministre, je suis descendu du perchoir quelques minutes pour appeler votre attention sur la question de l'aide bilatérale française à l'éducation, notamment dans les pays d'Afrique francophone. L'éducation est non seulement un droit fondamental, mais aussi une porte d'entrée vers les autres droits fondamentaux. En Afrique subsaharienne, notamment, c'est une véritable question d'urgence. Depuis plusieurs années, j'ai le sentiment que le secteur de l'éducation demeure le parent pauvre de l'aide publique au développement française.

Les chiffres que j'ai pu obtenir – peut-être ne sont-ils pas corrects – montrent que cette aide ne représente que 15 % de l'aide totale et que sur ces 15 %, 70 % sont consacrés à l'accueil d'étudiants étrangers en France. Par exemple, ce sont 100 millions de dollars pour les étudiants chinois en France sur le budget de l'APD, soit environ vingt-quatre fois plus que l'aide à l'éducation primaire. En revanche, l'aide à l'Afrique subsaharienne ne représenterait qu'un petit tiers de cette part.

Par conséquent, monsieur le ministre, au-delà de la bataille des chiffres et sans vouloir opposer les aides entre elles, au vu de l'importance humanitaire, culturelle, stratégique et économique que représentent pour nous l'Afrique francophone et les pays qui ont le plus besoin de cette aide, ma question est la suivante : je sais que vous héritez d'une situation aux équilibres complexes et qu'il faut parfois du temps pour les réorienter, mais êtes-vous prêt à travailler à une réorientation pour augmenter la part de l'aide à l'éducation et à la scolarisation, dans les pays qui en ont le plus besoin, notamment en Afrique ? Si oui, êtes-vous prêt à associer la représentation nationale à ces réflexions ?

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