Le groupe Nouvelle Gauche constate que les moyens de la mission « Culture » se maintiennent de manière globale, même si une analyse plus approfondie laisse apparaître çà et là une ambition en demi-teinte en termes d'investissements, notamment dans les territoires ruraux. Nous aurons l'occasion d'en reparler en séance.
L'essentiel de mon propos portera sur le programme 175 « Patrimoines ». Nous partageons le constat que vous établissez d'une dévitalisation des centres-bourgs, tout particulièrement dans les zones rurales. S'il n'existe pas de financements spécifiques dédiés à la revitalisation des centres anciens, il y a une grande diversité des financeurs, au premier rang desquels la Caisse des dépôts et consignations, qui soutient les initiatives locales. Compte tenu de l'importance du maillage des bourgs et des villes moyennes, la revitalisation des centres anciens représente un enjeu important en matière d'aménagement du territoire et de cohésion sociale. Sauver un centre historique ne se résume pas à une affaire locale : il y va de l'histoire d'une commune, de son attrait touristique, de son patrimoine culturel.
Vous avez porté les crédits destinés à la revitalisation des centres anciens à 9 millions d'euros. Qu'en est-il de l'efficience de ses investissements par rapport aux autres moyens mis en oeuvre par l'État, comme le Fonds de soutien à l'investissement local (FSIL) ? Prévoyez-vous un effort plus marqué en faveur des territoires ruraux afin de lutter contre la fracture territoriale ? Ne pourrait-on faire du patrimoine culturel un axe du programme national de revitalisation des centres-villes et des centres-bourgs préconisé dans un rapport sénatorial publié cet été ? Enfin, pourriez-vous nous en dire davantage sur le fonctionnement du Fonds incitatif et partenarial doté de 15 millions d'euros destiné à la rénovation des monuments historiques des collectivités à faibles ressources ? Quels seront les critères d'éligibilité retenus ?