Madame la ministre, je ne peux que partager votre point de vue, compte tenu de l'état de notre société : nous avons besoin de culture. Nous constatons que votre budget conforte la tendance à l'augmentation esquissée avec le précédent budget de la culture. Nous avons besoin de garantir la liberté de création – j'aimerais avoir votre avis sur la loi votée lors de la précédente législature – et de développer l'éducation artistique au sein de l'éducation nationale car le problème de l'accès aux oeuvres n'est pas que financier, il est aussi culturel.
Nous avons toutefois plusieurs interrogations. Vous évoquiez l'ouverture des musées nationaux : pouvez-vous nous en dire plus sur les réductions budgétaires qui affectent les postes ? Par ailleurs, qu'en est-il des directions régionales des affaires culturelles (DRAC) qui assurent un lien avec les communes et les associations ?
Le processus « Action publique 2022 » suscite des inquiétudes. Les contrats passés avec les collectivités territoriales ne doivent pas aboutir à un désengagement de l'État car celui-ci doit assurer un égal accès à la culture et une liberté de création partout sur le territoire.
S'agissant du statut des intermittents, vous vous étiez engagée à maintenir l'accord de 2016 sur les annexes VIII et X de l'assurance chômage. J'espère que vous serez entendue par l'ensemble du Gouvernement. Quelles seront, selon vous, les conséquences des contrats de chantier dans le milieu artistique ? Je pense notamment aux petites entreprises artistiques.
Vous n'avez pas évoqué le rôle du service public de l'archéologie, auquel je suis très attachée. Dans le « bleu » budgétaire, un terme m'a fait un peu sursauter : il est question à propos des fouilles d'une « approche raisonnée ». Pouvez-vous me rassurer à ce sujet ?
Enfin, le groupe de la Gauche démocratique et républicaine est préoccupé par les postes vacants dans la filière documentaire. Les Archives nationales, faute de personnel pour accueillir le public, sont ainsi contraintes à des fermetures non prévues.