Madame la ministre, il y a trois semaines, vous vous rendiez, porte Dorée à Paris, au Musée national de l'histoire de l'immigration (MNHI), un établissement créé il y a dix ans pour reconnaître les parcours d'intégration des populations immigrées dans la société française et faire évoluer les mentalités sur l'immigration et sur l'intégration en France. À l'occasion de cet anniversaire, vous avez souligné la triple responsabilité du ministère de la culture : changer les mots, les regards, les vies.
Au-delà des 10 millions d'euros inscrits à ce jour au PLF pour 2018 pour le Musée national de l'histoire de l'immigration, pouvez-vous nous éclairer sur les actions culturelles qui peuvent être consacrées à une meilleure culture de l'intégration ? Je pense aux actions qui portent sur les mots et pas seulement sur l'apprentissage du français, à celles qui changent notre regard sur les migrants, à celles qui permettraient de faire passer ces migrants ou ces personnes intégrées de la condition de sujets à celle de faiseurs et véritables acteurs de ces représentations.