Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Séance en hémicycle du mardi 19 mai 2020 à 15h00
Débat sur la souveraineté économique écologique et sanitaire à l'épreuve de la crise du covid-19

Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'état auprès du ministre de l'économie et des finances :

Une entreprise étrangère qui investit dans une entreprise française n'est pas un problème. Au contraire, elle favorise parfois le développement de cette dernière grâce à son accompagnement et au partage des technologies. Le Gouvernement a toujours été clair sur le sujet. Alors que de nombreuses entreprises ont besoin de fonds propres, en particulier dans la période actuelle, la France souhaite continuer de faire preuve d'une grande ouverture à l'égard des investisseurs étrangers. Cette ouverture a d'ailleurs permis que notre pays devienne la première destination européenne des investissements étrangers pour les projets industriels et les projets de recherche et développement.

En revanche, nous refusons de favoriser le démantèlement de sites industriels français. C'est la raison pour laquelle nous avons resserré notre contrôle des investissements étrangers en France avec l'appui de la Commission européenne, qui a prescrit à l'ensemble des pays européens de renforcer leurs dispositifs de contrôle, voire d'en créer s'ils n'en disposaient pas. Vous avez mentionné le seuil de 10 % : il courra jusqu'à fin décembre, date à laquelle nous apprécierons sa pertinence. À ce stade, nous entendrons continuer de privilégier une économie ouverte et coopérative. Nous avons d'ailleurs élargi les domaines accessibles aux investisseurs étrangers, parmi lesquels les biotechnologies.

Pour conclure, c'est dans un esprit à la fois d'ouverture et de vigilance que nous apprécierons, au cours des prochaines semaines, les demandes de participation dans des entreprises françaises dont nous estimerons qu'elles sont, à un titre ou à un autre, stratégiques pour notre pays.

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