En effet, non seulement la crise sanitaire n'efface pas la crise écologique, mais la crise écologique accroît le risque de nouvelles crises sanitaires. Ainsi, 60 % des maladies infectieuses émergentes sont d'origine animale, parmi lesquelles plus des deux tiers sont issues de la faune sauvage, et 30 % seraient liées à la destruction des habitats et à la probabilité accrue qui en résulte de contacts répétés avec l'homme et les animaux domestiques.
Le changement climatique contribue également à l'expansion des maladies à transmission vectorielle telles que le paludisme ou la dengue, facilitées par des climats favorables aux moustiques.
Quant à la pollution aux particules fines, elle constitue un facteur de morbidité lors d'épidémies d'affections respiratoires.
Pour protéger notre santé, il faut donc aussi protéger la santé de la planète et celle de la biodiversité. Voilà pourquoi nous continuerons d'oeuvrer au niveau national, européen et international en faveur du climat et de la biodiversité.
Au niveau international, par exemple, nous accueillerons l'année prochaine le Congrès mondial pour la nature. À l'échelle européenne, comme l'a indiqué hier le Président de la République, nous plaidons en faveur de l'élaboration dans chaque secteur d'une feuille de route pour une relance respectueuse de l'environnement, incluant des cibles ou des conditions en matière de climat et d'environnement. Dans le cadre national, enfin, l'écologie fait partie, avec la solidarité envers les plus fragiles et l'emploi, des valeurs que la relance fournira l'occasion de réaffirmer.
La crise que nous vivons est l'illustration de notre interdépendance planétaire en matière climatique et de biodiversité, comme de la nécessité d'être solidaires pour agir.