Intervention de Michel Larive

Réunion du mardi 7 novembre 2017 à 16h30
Commission élargie : finances - affaires culturelles - affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

La mission qui nous occupe regroupe les programmes « Presse et médias » et « Livre et industries culturelles ». Le budget global de la mission baisse de 14 millions d'euros, de 22 millions si l'on inclut les baisses intervenues l'an passé. Les pertes d'emplois sont de 28 ETP, dont quinze en bibliothèque, à la suite de votre décision de supprimer du jour au lendemain une grande partie des contrats aidés.

Je souhaite, moi aussi, vous interroger sur la situation délétère de l'audiovisuel public français qui se dégrade depuis 2008. Cette année-là, Nicolas Sarkozy répondait au livre blanc de TF 1 en supprimant la publicité sur France Télévisions après vingt heures. Une dotation budgétaire de l'État a été créée pour compenser la perte de la publicité, transformée en TOCE dans le projet de loi de finances de 2015. Toutefois, cette taxe n'est destinée à France Télévisions qu'à hauteur de 50 %, le reste profitant au budget général de l'État. Nous avons tenté d'entamer une discussion avec vous sur ces questions à travers un amendement, mais celui-ci n'a pas été validé par la commission des finances. Nous espérons, madame la ministre, que vous nous fournirez des éléments pour expliquer cette attribution insuffisante du reliquat de la TOCE à notre audiovisuel public.

Les maux de France Télévisions ne s'arrêtent pas là et nous aurons l'occasion d'en reparler lors de l'examen d'un amendement sur les employés de l'audiovisuel public. Toutefois, j'appelle d'ores et déjà votre attention sur l'un des problèmes qui découle du manque de financement dont souffre France Télévisions. Aujourd'hui, un tiers des finances de France Télévisions servent à acheter des programmes extérieurs. Par exemple, un programme d'une des chaînes du groupe, « Plus belle la vie », qui appartient à une filiale de TF 1, a rapporté 2 millions à France Télévisions alors qu'il lui a coûté cinq fois plus. Parce que la diversité garantit le foisonnement culturel, il faut permettent à ces chaînes publiques de produire et de ne pas les maintenir dans un seul rôle de diffuseur. Nous pensons donc que les financements de l'État de l'audiovisuel public devraient connaître une hausse conséquente plutôt qu'une baisse récurrente.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.