Monsieur Vigier, vous avez évoqué les aspects économiques du déconfinement. Je voudrais rappeler à la représentation nationale que l'activité partielle concernait au 17 mai 12,6 millions de salariés appartenant à plus d'un million d'entreprises, auxquelles l'État rembourse intégralement, en dessous de quatre fois et demie le SMIC, les indemnités versées à ces salariés. Le confinement a donc été une phase très protectrice. Le déconfinement constitue une nouvelle phase ; certains secteurs économiques commencent à redémarrer ; nous allons devoir accompagner les entreprises d'une manière différente, peut-être aborder en particulier la question des commerçants et des indépendants, pour lesquels on mesure bien les conséquences qu'a pu avoir le confinement. Des dispositifs ont été prévus à leur intention : 20 milliards d'euros pour financer le chômage partiel dans ces deux secteurs ; report sans pénalité du paiement des charges fiscales et sociales, ce qui représente 35 milliards ; renforcement du fonds de solidarité et assouplissement des conditions d'accès à ce fonds, permettant une aide de 1 500 euros et qui peut aller jusqu'à 5 000 euros ; report du paiement des loyers, des factures d'eau, de gaz, d'électricité ; ou encore 300 milliards d'euros de prêts bancaires garantis par l'État, afin que ces commerçants et artisans puissent conserver une trésorerie dont le manque les mettrait rapidement en péril.
Monsieur Jumel, je vous rassure : le Ségur de la santé est bien davantage qu'une formule de communication ou de marketing. Depuis 2017, contrairement à ce que vous disiez, nous – le Gouvernement, la majorité – avons inversé la tendance de ces dernières années, que ce soit en matière de dépenses de santé ou d'investissements.