Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mardi 19 mai 2020 à 21h30
Débat sur le thème : le déconfinement quelle mise en oeuvre après une semaine

Adrien Taquet, secrétaire d'état auprès du ministre des solidarités et de la santé :

L'hôpital a montré durant la crise que, quand on le laissait faire, il savait faire des miracles. C'est dans ce sens que nous devons aller. Il y a déjà eu des primes : il faut désormais travailler à l'augmentation des salaires. Nous voulons aller vite ; notre objectif est que ce plan soit présenté cet été, afin qu'un certain nombre de mesures et de décisions figurent dans le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale. Il n'y aura pas de tabou : nous aborderons notamment la question de l'articulation entre public et privé. Ce qui est certain, ce sur quoi je crois que nous sommes tous d'accord dans cet hémicycle, c'est que nous devons beaucoup à l'hôpital et qu'il nous faut donc être, collectivement, à la hauteur des attentes.

Madame Brulebois, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'intérieur est revenu sur le sujet des cartes. Vous connaissez les critères scientifiques sur le fondement desquels elles sont réalisées, de la façon la plus objective possible, en toute transparence pour nos concitoyens. Nous avons bien conscience des conséquences pour les Français qui résident en zone rouge. Ces derniers temps, la trajectoire indiquée par les chiffres peut nous laisser espérer, avec toute la prudence requise, une évolution favorable : même si la nouvelle n'est pas confirmée, nous pouvons nous en réjouir a priori.

Jusqu'au 2 juin, le changement de statut à court et moyen terme des départements devra être entériné par le Conseil de défense et de sécurité nationale, présidé par le Président de la République. Encore une fois, nous mesurons les conséquences de ce classement sur la vitalité touristique et tout simplement sur la vie quotidienne dans les territoires moins favorisés ; mais la santé publique reste prioritaire. Avant le 2 juin, les choses auront évolué, je l'espère, pour le Jura comme pour un certain nombre d'autres départements.

Pour finir, monsieur Hetzel, ce n'est pas le ministre de l'éducation nationale qui dit qu'il peut être plus dangereux pour un enfant de rester chez lui que d'aller à l'école dans le contexte actuel. C'est la Société française de pédiatrie ; c'est Robert Cohen, pédiatre et infectiologue ; ce sont Martine Balençon ou Nathalie Vabres, des pédiatres qui travaillent sur la question des violences infligées aux enfants. Oui, il peut être dangereux pour des enfants de rester chez eux !

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