Ma question a trait au déconfinement culturel de notre pays et de nos concitoyens. La reprise des activités culturelles demeure dans un flou qui n'a rien d'artistique. Cette reprise, bien sûr, ne concerne pas les activités auxquelles chacun a pu se livrer chez lui, seul, en famille, avec ses proches, devant un écran d'ordinateur, tout au long du confinement. La crise sanitaire a clairement montré que la culture constituait un refuge, un bonheur, un lien et, aux yeux de beaucoup de nos concitoyens, un bien de première nécessité. Mais le flou qui entoure les conditions de la reprise accroît les angoisses, les inquiétudes, les doutes, voire le désespoir de nombre d'acteurs culturels.
Le sort réservé aux musées et aux monuments est un exemple parmi d'autres du flou qui entoure vos déclarations, quand elles ne sont pas contradictoires. Nous avons bien compris qu'ils étaient fermés depuis mi-mars, mais nous avons appris, fin avril, que les petits musées pourraient rouvrir à partir du 11 mai. Qu'est-ce qu'un petit musée ? On se perd en conjectures, mais force est de constater que sur les 1 214 musées que compte notre pays, seuls une petite trentaine ont obtenu une autorisation préfectorale de réouverture.
Le cas des festivals offre un autre exemple. Nous avons bien compris que les grands festivals ne pourraient se tenir, ce qui a donné lieu à une cascade d'annulations – Avignon, Aix, Orange, Les Francofolies etc. La liste est longue et douloureuse. En revanche, le ministre de la culture a affirmé que les petits festivals pourraient avoir lieu. Mais qu'est-ce qu'un petit festival ?