Je vous remercie, monsieur le député, d'avoir reconnu que le Gouvernement avait engagé un plan de soutien massif.
Le 11 mai, certains commerces ont rouvert, à l'exclusion des bars et des restaurants, pour une raison simple : nous voulons éviter, au moins jusqu'au 2 juin, un brassage de population que pourrait favoriser la fréquentation des bars et des restaurants. Notre objectif est d'organiser le déconfinement de manière progressive. Rappelons cependant que ces établissements ont été autorisés, pendant le confinement, à poursuivre certaines activités, en particulier la vente à emporter, ce qui leur a permis de résister un peu mieux aux mesures de fermeture. J'ai bien conscience que ma réponse ne vous satisfait pas pleinement.
La réouverture sera l'étape suivante. Elle devrait avoir lieu le 2 juin si, comme l'a rappelé le Premier ministre, la situation sanitaire de notre pays le permet. Celle-ci est évaluée, jour après jour, à partir de trois critères que le secrétaire d'État auprès du ministre des solidarités et de la santé a rappelés : la fréquentation des services d'urgence par les malades du covid-19 ou les personnes susceptibles de l'être, l'occupation des lits de réanimation, la capacité à tester. Nous disposons ainsi d'une cartographie qui nous permet de suivre l'évolution du virus et de nous assurer qu'à aucun moment, nous ne saturerons les capacités de notre système hospitalier, en particulier les services de réanimation. C'est à la lumière de ces seuls critères que nous déciderons de rouvrir ou non les bars et les restaurants le 2 juin. Nous pouvons raisonnablement nous montrer optimistes, mais j'ai bien compris que vous nous demandiez de nous prononcer plus clairement pour permettre aux professionnels d'anticiper. Ce n'est hélas pas possible, mais nous travaillons avec la profession à permettre la réouverture. Des guides sont en préparation pour déterminer les conditions sanitaires dans lesquelles ces établissements pourront rouvrir, en particulier les conditions de distanciation. Nous visons l'objectif du 2 juin, que nous souhaitons tous pouvoir respecter, si la situation sanitaire le permet.