Monsieur le député, ce sont en réalité deux cas qui ont été détectés, celui de l'abattoir en Vendée ne constituant pas un vrai cluster, puisque le taux de contamination sur place est considéré comme identique à celui du reste de la population. Il est normal de découvrir des clusters, puisque le virus est toujours présent et que l'on doit encore vivre avec. D'où la responsabilité de notre ministère de les identifier et de les maîtriser.
Une stratégie de détection précoce et de tests de dépistage de large portée englobant les personnes contacts a été mise en place depuis début mai, notamment s'agissant des milieux professionnels. Il est vrai que l'abattoir est un lieu ouvert, avec un va-et-vient incessant, et on peut comprendre les inquiétudes des professionnels et de la population des environs.
Je n'ai pas d'informations supplémentaires à vous apporter à ce stade : les investigations sont encore en cours et, à ce jour, elles n'ont pas permis d'identifier d'éventuels facteurs liés à ce type d'activité qui favoriseraient la dissémination du virus. Je confirme que les règles sanitaires sont respectées dans les abattoirs. Le ministère de l'agriculture et de l'alimentation a élaboré un guide des bonnes pratiques à leur intention pour les aider dans la mise en place de ces mesures. J'ajoute qu'au niveau local, les services vétérinaires d'inspection sanitaire accompagnent les abattoirs de boucherie et de volailles.
Je conclus en rappelant, et c'est important pour rassurer nos concitoyens, que l'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, a précisé que le virus ne pouvait pas se transmettre par l'aliment – en l'occurrence la viande issue de ces abattoirs – , sa durée de vie étant limitée – deux heures sur une surface. Bien sûr, l'ANSES rappelle aussi que le respect des bonnes pratiques d'hygiène s'impose en permanence pour prévenir les risques de contamination microbiologiques – dont le coronavirus. Pour écarter tout risque, il est conseillé au consommateur de cuire sa viande, mais l'ANSES considère qu'il n'existe actuellement aucune preuve scientifique montrant que les animaux d'élevage – ou de compagnie – pourraient transmettre le covid-19. Rassurons les Français à cet égard.